Perception

De la perception sensorielle au message nerveux



La perception de l'objet de notre peur se fait généralement à la fois par le biais de l'ouïe et de la vision, c'est pourquoi nous nous sommes intéressés ici à ces deux sens, et à la transformation des signaux lumineux et auditifs en signaux nerveux étant directement envoyés au cerveau pour y être analysés.


La réaction à un stimuli visuel


Transformation du signal lumieux


Tout d'abord, un schéma pour vous présenter la structure de l'oeil.
 
Schéma de l'oeil
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Après avoir pénétré dans l’œil, le rayon lumineux en atteint la rétine, tapissée de cellules photoréceptrices appelées les cônes et les bâtonnets. Ces cellules réagissent à la lumière grâce à des complexes moléculaires photosensibles. Ces complexes sont constitués d'une protéine, l’opsine, à laquelle s'associe une molécule de rétinal. L'ensemble est appelé rhodopsine ou iodopsine selon les photorécepteurs où il se trouve.

Lors de la stimulation lumineuse le rétinal absorbe un photon, ce qui le fait changer de forme et déplace les chaînes d’opsine auxquelles il est associé. Ce déplacement moléculaire a pour conséquence d'activer la rhodopsine. Une cascade de réactions est alors déclenchée : on observe la fermeture de canaux ioniques Na+, entraînant la création d'un changement dans le potentiel dans la membrane de la cellule.

Les mécanismes complexes aboutissant à la fermeture des canaux ioniques Na+ sont présentés dans ce schéma :



Transmission du signal chimique
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Le changement de potentiel a pour effet de laisser sortir de la cellule un neurotransmetteur, le glutamate, qui se fixe sur des récepteurs spécifiques, formant un message, à l’intention des synapses (en aval de la rétine).
Le signal électrique produit est alors transmis au cerveau de synapse en synapse.

Le chemin du signal

Les fibres de chaque champ visuel (gauche et droit) se réunissent au niveau des nerfs optiques qui se croisent au chiasma optique.

Schéma d'une coupe transversale de crâne
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Elles font ensuite un relais au niveau des corps genouillés latéraux dans le thalamus, qui conduisent au cortex cérébral, puis plus précisément au cortex visuel primaire (situé dans les lobes occipitaux des hémisphères cérébraux).




La réaction à un stimuli auditif


Transformation de l’onde sonore


L’onde sonore fait vibrer une première membrane, le tympan, qui communique sa vibration à l’osselet qui lui est accolé : le marteau.
Le signal est alors transmis par le biais des trois osselets (dans l’ordre : le marteau, l’enclume puis l’étrier) pour atteindre une seconde membrane, la fenêtre ovale, par laquelle il entre dans l’oreille interne.

Schéma de l'oreille






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L’onde parcours maintenant la structure enroulée qu’est la cochlée, s’y déplaçant dans un liquide appelé la lymphe. Elle se propage de façon différente selon sa fréquence. Le conduit dans lequel ce déplacement de l’onde a lieu est la rampe tympanique de la cochlée, et sa paroi, la membrane basillaire, va vibrer en fonction de la fréquence de l’onde.


En vibrant, cette membrane stimule les cellules qui l’entourent nommées cellules ciliées externes, lesquelles se contractent et déplacent ainsi une autre membrane, la membrane tectoriale.
Cela a pour effet de stimuler d’autres cellules ciliées, internes cette fois, qui produisent un signal nerveux à l’intention du cerveau. Le système auditif a ainsi transformé une onde sonore en signal électrique.


Le chemin du signal

Le signal nerveux produit par les cellules ciliées internes est dirigé vers les noyaux cochléaires dans le bulbe rachidien, puis est transmis à l’olive supérieure, toujours dans ce bulbe.
Il effectue ensuite une remontée le long du mésencéphale puis du thalamus, pour finalement aboutir au cortex cérébral auditif qui l’analysera.

Transmission du signal nerveux
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Remarque : Tous ces déplacements se font par le biais de connexions neuronales et synaptiques.


Si les signaux visuels et auditifs sont analysés par le cerveau comme provenant d'un danger potentiel, un message sera immédiatement envoyé à l'amygdale, centre émotionnel du cerveau, qui agira en conséquence...






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